Independence Guy

C'est après avoir découvert une vingtaine de minutes d'Independence Day : Resurgence quelques semaines avant la sortie du film que nous avions pu discuter avec son metteur en scène Roland Emmerich, qui nous parle un peu de sa tardive séquelle mais surtout de Gods of Egypt, de Mel Gibson, de Marvel, des transgenres et de l'avenir des Etats-Unis d'Amérique !

Avez-vous fait appel à des effets spéciaux autres qu'en CGI pourIndependence Day : Resurgence ?

Non, tout est en CGI. Mais nous avons tout fait pour qu'ils paraissent photo-réalistes car je déteste quand les gens disent que les CGI ressemblent à des CGI, que ça ne fait pas vrai.

La scène sur la Lune dont nous avons pu voir un extrait donne l'impression que vous avez utilisé des maquettes...

Tant mieux, c'est qu'on a réussi à donner une sensation de réalité ! En plus, les effets spéciaux ne sont pas encore tout à fait terminés.

Compte tenu du contexte géopolitique actuel et de la menace terroriste, avez-vous essayé de faire passer un message dans le film à travers l'invasion alien ?

Quand je fais un film, j'essaie toujours qu'il reflète au moins en partie le monde dans lequel nous vivons. Mais là, il se passe dans un monde alternatif où on sait déjà que l'ennemi va revenir. Au départ, nous avions envisagé de présenter un monde où les nations, après avoir fait front commun pour combattre l'invasion, se seraient à nouveau dressées les unes contre les autres. Mais c'est un message qui m'a semblé peu approprié et nous avons donc décidé qu'elles avaient continué à oeuvrer ensemble pour se reconstruire. Comme je l'ai dit à Dean Devlin (co-producteur et co-scénariste du film, NDLR), vous imaginez si c'était le cas dans la réalité ? On serait déjà retournés sur la Lune ! C'est tellement inutile, tout cet argent dépensé en équipements militaires... En gros, on le dépense pour que les hommes se battent contre d'autres hommes, c'est triste. Le message du film, c'est donc surtout de montrer aux gens ce que pourrait être notre monde si toutes les nations travaillaient ensemble à l'améliorer. Mais dans la réalité, il y aura toujours des conflits dès lors que quelque chose implique que des hommes fassent fi de leurs différences. Il n'y a qu'en luttant contre un ennemi commun qu'elles peuvent être mises de côté, et encore...

La musique d'Independence Dayavait beaucoup marqué le public et on pouvait s'attendre à ce que vous fassiez de nouveau appel à David Arnold, mais ce n'est pas le cas...

Non, car en fait je travaille depuis plusieurs films avec Harald Kloser, qui est aussi mon co-producteur. C'était donc plus simple et plus confortable de continuer avec lui. Cependant, les thèmes de David sont repris dans le score afin d'assurer une certaine continuité.


Revenons un peu sur votre carrière, et notamment sur The Patriot. Comment s'est passée votre collaboration avec Mel Gibson, sachant qu'il est lui aussi cinéaste ?

J'étais très nerveux, parce qu'il avait remporté un Oscar pour Braveheart peu de temps avant et que c'est un de mes films préférés. J'avais peur qu'il n'accepte pas mes idées et qu'il veule prendre le contrôle du film. Mais c'est exactement l'inverse qui s'est produit. Il est arrivé extrêmement préparé à son rôle, il savait déjà très précisément ce qu'il voulait faire. Il avait une doublure, un type qui lui ressemble vraiment [...]

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Commentaire(s) (1)
Ulisse31
le 22/08/2016 à 19:57

Cela confirme tout le bien que l on pensait de lui. Bravo, un délice cette interview.

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