Hallucinations collectives 2016

10 – 1 = 9. Rassurez-vous, il n’y aura aucun test mathématique dans les lignes qui suivent, seulement un premier décompte avant un anniversaire très attendu.
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Ilot de résistance culturelle entretenu avec passion depuis bientôt dix belles années, les Hallucinations Collectives ont su imposer – et conserver – cette singularité naturelle au sein d’un paysage ciné-festivalier français arc-bouté sur des politiques éditoriales ronronnantes. Bien sûr, d’autres excellentes manifestations peuvent prétendre à la même exigence, mais très peu sont en mesure de rivaliser avec cette vitalité, ce partage et cette cohérence qui font de l’événement lyonnais ce rendez-vous annuel qu’on ne raterait pour rien au monde. 

CASSER LES MURS 
Car la grande force des HalluCos, c’est justement de travailler leur programmation comme une vraie matière vivante. Explication : ici, au-delà d’une thématique définie et logiquement illustrée par les films proposés (cette année, il s’agissait d’explorer – pardonnez-nous l’expression – « La Femme » dans sa plus foisonnante complexité), il est question d’établir des connexions entre production contemporaine plus ou moins mainstream (si ce mot fait toujours sens…) et une cinéphilie de la (re)découverte qui contourne les évidences et permet d’engager ce foutu grand décloisonnement des genres qui horripile tant les vilains geeks-étiqueteurs. Pendant une semaine très dense, il était ainsi possible de côtoyer Jess Franco (Les Inassouvies, Le Cabaret des filles perverses, Crimes dans l’extase, tous introduits par les exégètes Éric Peretti et Alain Petit), Louis Malle (le « fantasyste » Black Moon), Paul Verhoeven (Spetters ou du pré-Bruno Dumont… en mille fois mieux) mais aussi les « jeunots » Ilya Naishuller (le gonzo-gogol Hardcore Henry, qui faisait l’ouverture du festival), Joyce A. Nashawati (Blind Sun, actuellement dans les meilleures salles), Jeremy Saulnier (la claque Green Room, également sur vos grands écrans) ou encore Ben Wheatley (le so-so High-Rise, projeté en clôture). Si nous n’avons pu assister à l’intégralité de la fête, commençons par quelques surprises et retrouvailles éparses qui nous ont bien rassasiées. 



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