Godzilla II roi des monstres

Godzilla II roi des Monstres

Expérience sensorielle dont les choix de mise en scène radicaux ont provoqué la colère de nombreux « fans » (c’est presque une qualité, en ces temps de conformisme quasi contractuel), le Godzilla de Gareth Edwards a rencontré un succès inespéré au box-office, poussant Warner Bros. et Legendary Pictures à créer un très opportuniste « MonsterVerse ». Confiée à Michael Dougherty, l’inévitable séquelle s’éloigne heureusement du traitement anecdotique et bêtement transitoire de Kong : Skull Island…
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Il y avait beaucoup à craindre de Godzilla II roi des monstres. Le forfait de Gareth Edwards, épuisé par la postproduction tourmentée de Rogue One : A Star Wars story, permettait déjà aux producteurs de réorienter esthétiquement la série vers un grand spectacle beaucoup plus frontal, une demande bruyamment formulée par des hordes de « fans » sur le Web. Subtilement intégrée au récit du premier opus, l’organisation Monarch avait de son côté redoublé d’importance dans Kong : Skull Island, au point de rappeler de façon assez suspecte le S.H.I.E.L.D. de Marvel, une séquence postgénérique rendant l’influence des producteurs encore plus évidente. Comme prévu, cette organisation plus ou moins secrète est la pierre angulaire de Godzilla II roi des monstres. Tous les personnages y sont liés d’une manière ou d’une autre, y compris une famille décrite durant la scène d’ouverture comme une victime collatérale des affrontements entre Godzilla et les MUTO dans les rues de San Francisco. À l’exception d’une foule affolée lors d’un morceau de bravoure en Amérique centrale, il n’y a donc pas à proprement parler d’humain « lambda » dans cette suite, là où Edwards se faisait un point d’honneur à adopter presque exclusivement le point de vue de héros ordinaires, quitte à les priver d’un charisme hollywoodien plus vendeur.



CHANGEMENT DE TON
Réponse directe aux reproches émis vis-à-vis du précédent épisode, ce choix de caractérisation est aussi une manière de recentrer au maximum le récit, ce dernier multipliant les risques de déshumanisation en voyageant en permanence d’un continent à l’autre, dans des repaires, laboratoires et bases gigantesques. Si Godzilla II évite [...]

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Commentaire(s) (1)
G.C.M
le 09/09/2019 à 12:25

euh, franchement j'ai trouvé cette chose plus nulle que "Shull Island" car beaucoup moins drôle
Aucun intérêt

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