Give Me Five Xavier Gens
LES DENTS DE LA MER DE STEVEN SPIELBERG (1975)
« C’est le premier film qui m’a fait me poser des questions sur ce qu’était le cinéma. Je l’ai vu sur FR3 lors de sa première diffusion, avec le carré blanc. C’était la grande époque où on passait des films de genre à 20h30. C’était un mardi soir, je crois : je me souviens de la couleur verte de la page du Télé 7 Jours. Il y avait la critique du film, avec trois 7, et c’était indiqué « film catastrophe ». On voyait la gueule du requin, de profil, avec Robert Shaw à l’arrière de l’Orca. Je me suis dit que ça avait l’air incroyable. Mes parents m’ont autorisé à la regarder, et ça m’a traumatisé. Je devais avoir sept ou huit ans, et après ça, impossible de me baigner. J’ai essayé de comprendre pourquoi j’étais dans cet état après avoir regardé la télé. Je suis allé à la bibliothèque, j’ai ouvert tous les dictionnaires parce qu’on n’avait pas encore Internet. Je suis tombé sur des livres de cinéma, et un monde s’est ouvert à moi. J’ai compris qu’on pouvait faire peur, rire, pleurer… J’ai commencé à décortiquer les mécanismes, qui me fascinaient. Tout ça grâce aux Dents de la mer. Je garde d’ailleurs un attachement profond à la VF du film. Je ne peux le voir qu’en VF. Je l’ai vu en VO bien sûr, mais il n’a pas la même saveur. C’est bizarre, je sais. Mais la VF m’avait transporté à l’époque, et tout le film résonne en français dans ma tête. Je l’ai revu sur une édition dégueulasse il y a quelques années, où ils avaient complètement réenregistré la VF pour la refaire en 5.1. Ils avaient retraduit des phrases, c’était une catastrophe. »
CONAN LE BARBARE DE JOHN MILIUS (1982)
LA FORÊT D’ÉMERAUDE DE JOHN BOORMAN (1985)
« Dans mon top 3, il y a forcément Conan le barbare. Je l’ai vu en salles avec mon père. J’étais très jeune, il devait m’emmener voir E.T. l’extra-terrestre, mais finalement, il m’a emmené voir Conan. Mon père m’a eu à 23 ans, donc il m’emmenait souvent voir les films qui l’intéressaient ! J’ai un souvenir précis de la projection en salles, surtout du moment où Rexor se fait tuer dans le décor des menhirs. Lorsqu’on voit la gerbe de sang au premier plan. Ce moment-là m’a marqué, mais aussi la musique, l’attaque du village… Je suis très connecté à ce film par sa musique. À l’é [...]
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