Give Me Five Tony Randel

Ayant commencé comme monteur d’effets spéciaux chez Roger Corman (Les Mercenaires de l’espace) et John Carpenter (New York 1997), notre invité de la rubrique Give Me Five s’est fait un nom dans la série B en réalisant les très sympathiques Hellraiser 2 : les écorchés et Ticks.
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2001, L’ODYSSÉE DE L’ESPACE DE STANLEY KUBRICK (1968)
« Je vais commencer par un film que j’ai découvert enfant : 2001, l’odyssée de l’espace de Kubrick. Tout le monde choisit ce film, n’est-ce pas ? Je l’ai vu en salle, j’avais donc 12 ans. J’étais déjà fan de cinéma, je lisais beaucoup de magazines, et j’ai grandi en regardant des séries B, des films de science-fiction ou d’horreur à la télévision. J’avais vu Planète interdite, qui m’avait beaucoup impressionné. Je ne crois pas avoir vu 2001… avec mes parents... J’y suis sûrement allé avec un ami. À l’époque, on n’avait pas facilement accès aux images et aux bandes-annonces. Je n’avais vu aucun trailer. Mon frère, qui est mon aîné de près de 9 ans, avait vu 2001… avant moi. Il n’arrêtait pas de parler de ce film avec un ordinateur qui parle et plein d’images incroyables. Mon frère aimait aussi la science-fiction. C’est lui qui m’a fait découvrir le genre, et on adorait notamment Star Trek, qui a été diffusée deux ans avant le film de Kubrick. C’était une sacrée époque pour les odyssées spatiales ! Bref, pour moi 2001… a été un déclic. Je n’ai pas tout compris la première fois, mais je savais qu’il y avait dans cette oeuvre un sens profond. J’y ai vu l’expression d’une vision. C’est la première fois que j’ai abordé le cinéma comme une forme d’art très importante, et non comme un simple médium de divertissement. Une forme d’art capable de transmettre des messages humanistes, au même titre que la littérature. 2001… a élevé le divertissement à un niveau que je n’imaginais pas auparavant. Le film m’a également fait aimer la musique, car je ne l’avais jamais vue utilisée ainsi. Je revois 2001… très souvent. Il est ressorti très récemment pour son cinquantième anniversaire, et j’y suis évidemment retourné. Pendant que j’y pense, on parle trop rarement de sa suite, 2010 - l’année du premier contact de Peter Hyams. C’est un film admirable qui n’essaie jamais de reproduire l’original. Il essaie juste d’être un bon film de science-fiction. Il n’y a pas de compétition avec Kubrick, et j’aime ça. C’est un long-métrage très solide, presque un thriller sous-marin dans un contexte de Guerre froide. Beaucoup de spectateurs l’ont jugé durement, mais pas moi. C’est comme Star Trek, le film de Robert Wise : beaucoup de gens le détestent, mais moi, je l’admire. Wise a vraiment essayé de proposer un spectacle de s [...]

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