Give me five Tom Noonan
LE DERNIER TANGO À PARIS
DE BERNARDO BERTOLUCCI (1972)
LE SOUFFLE AU COEUR
DE LOUIS MALLE (1971)
« J’ai quitté l’université à 20 ans. J’étais en pleine dépression nerveuse, et ça n’a fait qu’empirer pendant cinq ans. Je vivais à Boston, dans un appartement d’une seule pièce, sans toilettes. Misérable. À cette époque, j’adorais Marlon Brando. Quand j’ai su que Le Dernier tango à Paris allait sortir, je me suis dit qu’il fallait absolument que je le voie. Les films m’aidaient à survivre. Le problème, c’est que je n’avais pas un sou en poche. Pour aller voir ce film, il fallait réserver sa place ; c’était nouveau, une première aux États-Unis. À la sortie du cinéma, j’ai demandé à des spectateurs qui sortaient du film s’ils pouvaient me donner leurs tickets. J’en ai photocopié un. Je suis retourné au cinéma, j’ai donné mon faux ticket et au bout de vingt secondes, des gorilles se sont emparés de moi. Je me suis retrouvé dans le bureau du directeur, qui a menacé de me poursuivre en justice. J’ai fondu en larmes. J’ai expliqué à quel point ma vie était difficile, à quel point je devais voir ce film. Ils ont tellement été touchés par mon histoire qu’ils m’ont autorisé à venir voir Le Dernier tango à Paris dès que je voulais, les jours où il y avait des places libres. J’y suis allé tous les jours pendant des mois. Ce film m’a profond&e [...]
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