Give Me Five Stephen Hopkins

Après nous avoir offert une interview carrière épique dans le numéro 320 de Mad Movies, et en attendant son retour dans le sommaire de notre Classic spécial Predator, Stephen Hopkins se prête au jeu du Give Me Five, qui passe sur deux pages à l’occasion de la nouvelle formule !
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HAROLD ET MAUDE DE HAL ASHBY (1971)
« J’étais un jeune homme, et je crois que j’étais un peu défoncé quand j’ai vu Harold et Maude. J’ai trouvé ce film tellement fou, je n’arrivais pas à croire à ce que je voyais. J’ai donc décidé de le revoir, cette fois-ci sans avoir pris de drogue au préalable. Mais le film était toujours aussi dingue ! (rires) C’est une oeuvre incroyable. Je crois que je le revois tous les six mois, à peu près. C’est tellement osé, inhabituel… Ce film montre à quel point la Mort rend la vie plus précieuse. C’est mon interprétation. Et ce qui me rend fou, c’est que les studios à l’époque se sont battus pour le produire. Il a été tourné en 1971. Vous imaginez ? Ça parle d’un teenager suicidaire de 19 ans qui veut s’envoyer en l’air avec une femme de 80 ans qui a survécu à l’Holocauste. C’est vraiment hilarant et poignant, mais j’ai du mal à croire qu’un tel film pourrait être fait aujourd’hui. Vous voyez les studios d’aujourd’hui se battre autour d’un sujet pareil ? À l’époque, c’est arrivé. Ils se sont tous passionnés pour ce projet. Hal Ashby était monteur dans les années 60, puis il a décidé de passer à la réalisation. Après Harold et Maude, il a signé Shampoo, Le Retour, Bienvenue Mister Chance… Que des films incroyables. C’était à mon avis un vrai rebelle, et il m’a fait comprendre ce qu’on pouvait faire avec le cinéma. Il ne racontait pas les histoires comme les autres. »



NE VOUS RETOURNEZ PAS DE NICOLAS ROEG (1974)
« Au début des années 70, les doubles programmes étaient très courants en Angleterre. Je me souviens avoir découvert beaucoup de mes films favoris comme ça, par exemple Les Diables de Ken Russell. Un jour, j’étais allé voir un film dont le titre m’échappe, et juste avant, ils ont projeté Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg. Ça m’a foutu par terre. Je n’ai même pas pu rester pour regarder le film principal. C’était l’hiver, je vivais encore en Angleterre, et je ne savais rien de ce que j’allais voir. Voilà encore un film signé par un maître du 7e Art, qui brisait absolument toutes les règles. Il jouait avec la figure du flash-back, filmait de façon incroyablement réaliste… Quelque chose dans Ne vous retournez pas – et c’est à mon avis le cas de tous les grands films – m’a amené à croire que ce que je voyais était réellement en train de [...]

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