Give Me Five Peter Atkins

Proche collaborateur de Clive Barker (il a écrit Hellraiser II, III et Bloodline), Peter Atkins a également marqué la série B horrifique avec les Wishmaster. S’il adore le Technicolor et respecte le cinéma fantastique contemporain, il s’est autorisé un Give Me Five intégralement en noir et blanc…

KING KONG
DE MERIAN C. COOPER & ERNEST B. SCHOEDSACK (1933)
« J’ai lu beaucoup de choses sur King Kong avant de pouvoir le voir. Quand j’étais enfant, je dévorais l’un des prédécesseurs spirituels de Mad Movies, le magazine Famous Monsters of Filmland de Forrest J. Ackerman. Ils avaient publié des photos du cast, des articles sur le film et même un portrait de Willis O’Brien, le créateur des effets spéciaux en stop motion. On peut avoir tendance à créer toute une mythologie autour d’un film avant même de le voir, mais King Kong a réussi à dépasser toutes mes attentes. Je l’ai vu à la télévision anglaise dans les années 1960, vers l’âge de 9 ans. C’est un film de monstre, un film d’horreur, mais par-dessus tout un film fantastique. Il nous invite à un voyage vers l’inconnu, et d’ailleurs les protagonistes sont littéralement à bord d’un bateau en direction de Skull Island. Cette métaphore se concrétise au sein même du récit. Ça a empli ma jeune âme d’un sentiment d’émerveillement. L’une des meilleures séquences du film intervient bien avant qu’ils ne découvrent la faune de l’île. L’explorateur/cinéaste Carl Denham décide de tourner des scènes sur le bateau et demande à Ann Darrow de regarder vers le haut. « Non, plus haut. Encore plus haut. Maintenant, crie ! » Fay Wray hurle comme personne ne l’avait fait dans l’Histoire du cinéma, puis on coupe sur deux matelots qui disent quelque chose du genre : « Ils s’attendent à voir quoi là-bas ? ». Enfant, j’étais pressé de savoir ce qu’ils allaient trouver, j’étais à la fois excité et terrifié ! Ça a éveillé chez moi un appétit pour ce type de mystères. J’ai aussi adoré le mélange des genres, la combinaison des sentiments. King Kong a eu droit à beaucoup de remakes, mais je n’en suis pas fan. J’adore Peter Jackson, surtout ses premiers films, et on peut au moins dire que sa version est un hommage très sincère à l’original. Ce n’est vraiment pas le cas du film produit par Dino De Laurentiis… »



LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN
DE JAMES WHALE (1935)
« J’ai également découvert La Fiancée de Frankenstein sur un poste de télévision noir et blanc, dans les années 1960. Je devais avoir 12 ou 13 ans. Mes parents savaient que King Kong était un film d’aventure, donc ils m’avaient autorisé à le voir plus jeune. Mais j’ai dû attendre encore un peu pour les vrais f [...]

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