
Give me five Mark Goldblatt
NOSFERATU DE F.W. MURNAU (1922)
LE CUIRASSE POTEMKINE DE SERGEI EISENSTEIN (1925)
LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI DE ROBERT WIENE (1920)
« Vers dix ou douze ans, on m’a donné un projecteur super 8 très rudimentaire. On m’a aussi donné des petits films, par exemple des Abbott & Costello réduits à une minute et demie. C’était quand même très drôle ! À New York, un magasin vendait plein de films super 8 très intéressants. J’ai économisé, et j’ai acheté quelques films, ou plutôt des séquences. La première, c’était la scène du landau dans les escaliers du Cuirassé Potemkine d’Eisenstein. La seconde s’intitulait La Terreur de Dracula, en réalité, c’était une version condensée de vingt minutes du Nosferatu de Murnau. Je regardais ces deux films sans arrêt. En regardant Potemkine, j’ai appris le concept de narration dialectique. Je suis monteur comme vous le savez, et cette scène ne m’a jamais quitté. À l’époque, je n’avais rien vu de comparable. Beaucoup de films se sont inspirés d’Eisenstein, mais j’ai compris que cette oeuvre était importante. Sa juxtaposition d’images créait de nouvelles idées entre les coupes. Des choses qu’on ne voyait pas à l’écran, mais qu’on ressentait intuitivement [...]
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