
Give Me Five Jeremy Gardner

LES DENTS DE LA MER DE STEVEN SPIELBERG (1975)
« Mon premier choix pour cette sélection est Les Dents de la mer. Regardez, j’ai même un tatouage du requin sur mon bras, tiré du story-board original ! Bizarrement, je ne me rappelle pas quand j’ai découvert le film. C’est comme si je l’avais toujours connu ! Il passait tout le temps à la télévision quand j’étais gosse. Les Dents de la mer est le premier long-métrage que je me souviens avoir adoré enfant, et quand je suis devenu adulte, j’ai appris à l’aimer pour des raisons très différentes. J’ai commencé à apprendre les dialogues par coeur, à analyser la mise en scène… Quand j’ai réfléchi à la possibilité de faire carrière dans le cinéma, je l’ai décortiqué encore plus. Et c’est fou de voir à quel point le film ne vieillit pas. OK, le requin fait un peu faux dans certains plans à la fin, mais ce n’est pas grave. Je le dis tout le temps, mais je crois vraiment qu’on pourrait retirer le requin du film, et l’histoire serait tout aussi captivante. On ne parle pas assez du fait que c’est un film d’art et essai. À mon avis, il ne fait pas partie de cette vague de blockbusters qui ont tué le cinéma d’auteur des années 1970. Il y a tellement de petits moments de vie dedans… C’est un classique parce qu’on a vraiment l’impression de regarder quelque chose de réel. On s’investit davantage dans l’histoire. Les performances des trois principaux acteurs sont extraordinaires. Et en même temps, c’est une expérience purement cinématographique ! Quand je m’assieds pour écrire un nouveau script, j’essaie toujours de mélanger des éléments de divertissement purement mainstream avec des moments personnels, étranges et méditatifs qu’on ne trouve pas dans le tout-venant du blockbuster. Quand on regarde des films indé, généralement, on n’a pas droit à tous les frissons que procurent les grosses productions. J’essaie vraiment de les assembler, d’en faire une bouillie (« mush » en anglais – NDR). Je crois que « mush » est le terme technique idéal. Je suis sûr qu’on ne vous l’a jamais sorti, celui-là. » ALL THE REAL GIRLS DE DAVID GORDON GREEN (2003)
« J’ai joué la carte de la respectabilité avec Les Dents de la Mer, mais à partir de maintenant, ça va [...]
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