Give me five Frank Henenlotter

Venu présenter ses films les plus mémorables à L’Étrange Festival, le réalisateur de Frère de sang n’est jamais aussi heureux que lorsqu’il peut oublier ses propres travaux pour vanter les mérites de ses collègues
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LE DÉSOSSEUR DE CADAVRES DE WILLIAM CASTLE (1959)
« Les films de William Castle étaient vraiment fun. Alors, oui, ils n’étaient pas toujours très logiques, mais Castle compensait ce défaut par des gimmicks ou des idées folles. Sur Le Désosseur de cadavres, il ne s’est pas contenté de mettre des buzzers sous les fauteuils, il a aussi eu l’idée de montrer cette femme pathologiquement effrayée par la couleur du sang. Donc, lorsqu’elle entre dans la salle de bains, il s’est pris la tête à travailler l’image en postproduction pour que son film en noir & blanc puisse montrer du sang rouge vif à l’écran. Tout ce sang rouge qui remplissait la baignoire ! Voilà comment on fait un film d’horreur ! Il faut s’amuser et casser les règles. Et, pour moi, c’est ça, Le Désosseur de cadavres. Je l’ai vu à neuf ans et je n’avais pas compris à l’époque que c’était un long-métrage humoristique. Je l’ai pris très au sérieux et ça m’a terrifié ! Dans la salle, il y avait aussi beaucoup d’adolescents qui, pour le gosse de neuf ans que j’étais, ressemblaient à des adultes. Quand les lumières se sont éteintes, j’ai vu tous ces gens secoués par les buzzers cachés sous les fauteuils, et ça m’a vraiment fait peur : je ne voulais pas que mon fauteuil se mette à vibrer lui aussi ! En sortant du cinéma, j’étais vraiment secoué, mais je me suis aussi dit : « Oh mon Dieu, si seulement je pouvais voir un film pareil toutes les semaines ! ». »&nb [...]

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