
Give Me Five Corin Hardy
KING KONG DE MERIAN C. COOPER & ERNEST B. SCHOEDSACK (1933)
LE MONSTRE DES TEMPS PERDUS D’EUGÈNE LOURIÉ (1953)
« Je suppose que King Kong est l’un des premiers films que j’aie jamais vus. Je crois que j’avais six ans, on devait donc être en 1981, et j’étais chez ma grand-mère. Avec mes parents, on partait souvent camper durant l’été, et on s’arrêtait chez elle, dans l’ouest de l’Angleterre. Je me souviens qu’on m’a envoyé me coucher – je devais être malade – dans le lit de ma grand-mère, qui était fait en poils de yak ! J’ai allumé la télévision, et je suis tombé sur ce film en noir et blanc qui avait déjà commencé. Les personnages venaient d’arriver sur une île. Je me suis assis sur ce lit en poils de yak, et soudain ce monstre géant est apparu. Je n’en avais jamais vu à l’époque. J’étais terrifié, j’ai voulu éteindre, mais j’étais aussi fasciné, envoûté par ce que je voyais. J’ai regardé jusqu’à la fin, et j’ai fondu en larmes lors de la mort de Kong. Je ne savais pas vraiment comment l’expliquer. Mes parents ont essayé de comprendre ce qu’il se passait, mais ils avaient dû mal à trouver un lien entre mes larmes et la mort d’un monstre. Des années plus tard, j’ai découvert le titre du film, et j’ai commencé à regarder les oeuvres de Ray Harryhausen, comme Le Monstre des temps perdus, Jason et les Argonautes ou Le Choc des titans. Certaines séquences de Harryhausen sont entrées dans mon ADN, mais King Kong m’a vraiment fait découvrir les monstres au cinéma. J’y ai cru, et je suis tombé amoureux de cet univers. Je le suis toujours. Bien que je connaisse leurs secrets de fabrication, ces films dégagent une magie inaltérable. J’ai eu la chance de rencontre Ray Harryhausen deux fois dans ma vie. Mon père était réalisateur de télévision et tournait des programmes éducatifs. Il m’a toujours beaucoup soutenu. Peu après la sortie de Jurassic Park et L’Armée des ténèbres, alors que j’avais 16 ou 17 ans, j’ai pris des courts d’art et de sculpture. Un de mes devoirs était de dresser le portrait d’un artiste que j’admirais, et j’ai choisi Ray. Le projet consistait à interviewer la personne, donc j’ai demandé de l’aide à mon père. Un de ses amis lui a trouvé le numéro de Ray, et je l’ai appelé. Il vivait déjà à Lo [...]
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