Give Me Five Brian Yuzna

Producteur de Re-Animator et Dagon, réalisateur de La Fiancée de Re-Animator, Society, Le Retour des morts-vivants 3 et Le Dentiste, Brian Yuzna est une légende vivante de la série B. On pouvait difficilement trouver meilleur candidat pour la rubrique Give Me Five !
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LE TUEUR AU CERVEAU ATOMIQUE DE EDWARD L. CAHN (1955)
« En tant que spectateur, on est plus affecté par des films lorsqu’on est enfant. Le Tueur au cerveau atomique est le premier film d’horreur que j’ai vu. Et je l’ai découvert au cinéma, l’année où il est sorti. J’avais six ou sept ans. Nous vivions au Panama, qui était un pays du tiers-monde. Nous n’avions pas de télévision : pour voir les films, il fallait se déplacer dans les salles. On y allait le dimanche, car il y avait des programmations spéciales pour les enfants, avec des serials de la RKO, Rocketman, Batman, des courts-métrages des 3 Stooges… Et un jour ils nous ont montré Le Tueur au cerveau atomique. Ça m’a vraiment perturbé : je ne pouvais plus dormir ! J’en étais malade ! Après ça, ma mère a décidé que je ne devais plus retourner au cinéma. Bien sûr, elle n’a pas réussi à m’en empêcher ! Je n’ai plus jamais entendu parler de ce film en grandissant, car il n’est ni connu, ni vraiment respecté. Je pense qu’il est important pour moi parce qu’il est le premier à m’avoir exposé au genre horrifique, et à ce jeune âge, ça m’a rendu nauséeux. L’horreur peut avoir ce genre d’effet physique. Ce n’est pas la même chose quand on voit un film uniquement basé sur le suspense. L’horreur vous touche à l’estomac, s’infiltre sous votre peau. Presque tout le monde s’intéresse à l’horreur entre douze et quatorze ans, car ses thèmes, comme celui de la transformation, vous concernent directement à cet âge-là. Certaines personnes finissent par devenir des fans d’horreur au-delà de la vingtaine, comme moi. Ceux-là ont souvent quelque chose en commun : ils ont été affectés par des images horrifiques quand ils étaient très jeunes. Je rapproche ça des addictions à la drogue. D’abord, la drogue vous rend terriblement malade, mais au bout d’un moment, vous courez après l’extase qu’elle procure. Vous essayez de retrouver le même effet. Je ne fais évidemment pas de publicité pour la drogue. D’ailleurs, au fur et à mesure qu’on vieillit, l’horreur ne procure plus le même effet. On apprécie alors davantage la forme, le langage, le style de narration propre au genre. Je me souviens que Le Tueur au cerveau atomique était très proche de Frankenstein. Dans Frankenstein, la créature avait toujours une cicatrice sur le crâne, et c’est aussi le cas dans ce film-là. Il y avait un labo très années 50 dans le film, où un savant fou introduisait une sorte de tarentule dans le cerveau de ses victimes pour les contrôler. (rires) Il fabriquait littéralement des zombies. Une scène reprend un moment culte du Frankenstein original : le personnage principal est un dé [...]

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