GET OUT de Jordan Peele
Get Out
Le succès aussi soudain qu’impressionnant de Jason Blum n’en finit plus de diviser. Opportuniste pour les uns, novateurs pour les autres, le producteur ne laisse personne indifférent, tant la formule qu’il a initiée depuis Paranormal Activity en a fait l’un des « players » majeurs de Hollywood, ayant la mainmise sur tout un secteur – la série B de genre – généralement méprisé par les studios. Tel un Roger Corman des temps modernes, Blum s’est donc transformé en monsieur loyal du cinéma horrifique moderne en chapeautant un nombre exponentiel de projets tournés sur le mode du fast & cheap. Lucrative, la méthode bénéficie d’un retour sur investissement parfois massif qui permet à cet ancien complice des Weinstein de convaincre des stars hollywoodiennes (Ethan Hawke, John Travolta...) de se prêter au jeu moyennant un intéressement sur les recettes. Bien sûr, la qualité des oeuvres issues de l’écurie Blumhouse s’avère aléatoire (pour un The Town That Dreaded Sundown, combien de Gallows, Area 51 et autres Visions ?), mais l’énergie dont fait preuve Jason Blum mérite d’être saluée, surtout qu’il n’hésite jamais à filer un coup de main à des projets plus risqués comme Creep, The Gift, Whiplash ou, dans une moindre mesure, la franchise American Nightmare. Mélange de satire sociale et de thriller horrifique, Get Out est assurément de ceux-là puisqu’il s’agit d’une relecture « raciale » des Femmes de Stepford dont le réalisateur et scénariste Jordan Peele (un humoriste surtout connu aux USA pour son émission télé ) reprend l’argument en adoptant le point de vue de Chris (Daniel Kaluuya), un Afro-Américain qui fait la rencontre de ses futurs beaux-parents blancs. De prime abord souriante et progressiste (ici on vote Obama, c&rs [...]
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