Pour son dixième anniversaire, le FEFFS (ne pas confondre avec le LUFF, le PIFFF ou le ZPURTZ. Ah non, il n’existe pas encore celui-là !) a fait les choses en grand. À défaut de la Zombie Walk strasbourgeoise annulée pour cause de parano daeshoise, le festival s’est rattrapé avec d’autres événements « bigger than life ». Genre projo des Dents de la mer 2 (… de la merdeu… Oui oui, on connait la vanne !) sur un gigantesque écran gonflable calé dans un bassin, Christine de Jean Charpentier projeté dans un parking, un bal des vampires en live digne de celui de Polanski (avec distribution gratos de canines à l’entrée) et – best of the best – une « nuit des sorcières » assez gratinée. Imaginez 400 convives aux visages recouverts d’un masque blanc à la Eyes Wide Shut assistant à un spectacle SM à base de jolies sorcières en string se roulant dans de la terre souillée tout en se faisant couler de la cire fondue entre les doudounes. De quoi exciter la libido de Vincent Price dans Le Grand inquisiteur. Et de Herbert Lom dans Mark of the Devil.
Quel plaisir aussi de croiser et recroiser nos trois membres du jury ultra cinéphages : le Belge Vincent Lannoo (dont il faudrait un de ces jours DVD-madiser le très rare Ordinary Man, sur les déambulations d’un meurtrier/kidnappeur), l’Irlandais Billy O’Brien (dont le I Am Not a Serial Killer avait remporté le Méliès d’Argent l’année dernière) et la Libanaise Joyce A. Nashawati (réalisatrice de Blind Sun, capable de citer dans la même phrase Ilsa, La tigresse du goulag et Picnic à Hanging Rock – soit deux visions opposées du féminisme cinématographique).
Parmi la quinzaine de films découverts, un seul faux pas gênant avec The Crescent de Seth A. Smith, bad trip nom [...]