FANTASTIC FEST 2019

Fondé en 2005, le Fantastic Fest est rapidement devenu une institution aux États-Unis, et l’un des rendez-vous les plus importants des amateurs de films azimutés. Nous étions présents lors de la 14e édition, qui a eu lieu du 19 au 26 septembre 2019.
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Se déroulant dans le plus grand Alamo Drafthouse d’Austin, Texas, le Fantastic Fest, créé par Harry Knowles (le site Ain’t It Cool News), Tim League (le créateur des cinémas Alamo Drafthouse) et Tim McCanlies (le scénariste du Géant de fer), est un événement en deux temps étalé sur sept jours. Fait peu commun, la remise des prix intervient très exactement au milieu de la manifestation et sépare distinctement deux périodes ; chaque film sélectionné a donc droit à deux projections, soit une par période. Autre originalité : les vainqueurs des différents prix reçoivent en plus de leur statuette une tarte à la crème en plein visage, sous les applaudissements du public. Ce sens de la performance se retrouve dans les fameux « fantastic debates », des débats cinéphiles sur un ring entre deux personnalités qui doivent ensuite réellement s’affronter avec des gants de boxe. Comme dans tout bon festival qui se respecte, les séances font l’objet de gimmicks populaires et d’un cahier des charges bien rempli. Une sélection d’extraits nonsensiques ou de courts-métrages plus ou moins obscurs (on a tout de même reconnu Gisèle Kérozène de Jan Kounen) occupe l’écran pendant que les spectateurs s’installent. L’arrivée d’un présentateur ou d’un invité met fin sans cérémonie à cet avant-programme hypnotisant, et chaque séance s’ouvre sur un micro court-métrage humoristique différent, ironisant sur les grands thèmes du cinéma. Passée l’animation du logo officiel du Fantastic Fest (splendide), un détournement de film culte ou l’intervention d’une star du genre (Michael Madsen, Quentin Tarantino, Pam Grier, etc.) enjoint le public de fermer sa gueule. Un spot bien plus sérieux s’ensuit, avertissant le spectateur qu’il sera viré après un seul avertissement s’il ne respecte pas les règles de conduite de l’établissement. Ironie de l’affaire, toute consommation de bouffe est largement encouragée durant la séance, un système de carte à remplir permettant à chacun de commander silencieusement son lot de frites, de poulet ou de tacos à tout moment. [...]

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