FANTASIA 2017

Du 13 juillet au 2 août derniers, l’événement québécois déroulait un programme marathon où nous avons prélevé, en toute subjectivité, des activités paranormales en mode mineur, une serial killer qui se la raconte, un The Raid khmer, un cascadeur fin saoul, sans compter un effort intense sur le patrimoine.
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Festival-mastodonte s’il en est, Fantasia proposait au public montréalais une large part des titres déjà remarqués au NIFFF (voir les pages précédentes) ou au Marché du Film de Cannes (ça, c’était dans le numéro d’été). Entre autres, on peut citer : le méchant et poisseux 68 Kill de Trent Haaga ; un Tragedy Girls présenté par une Alexandra Shipp aussi pétillante et rigolote qu’à l’écran ; Colossal projeté en plein air ; l’excellent Bushwick ; un The Endless où Benson & Moorhead retrouvent et approfondissent l’univers de Resolution… Mais durant ces trois semaines de marathon, il y avait aussi des découvertes à faire, notamment parmi les micro-productions regroupées dans la section « Fantasia Underground ». C’est même là que nous avons pêché notre champion toutes catégories, le surprenant Indiana (USA). On dirait un film d’enquêtes paranormales où les morceaux de bravoure auraient disparu au profit des moments faibles, décrivant le quotidien d’un chasseur d’esprits fatigué de son sacerdoce. Mais justement, l’absence de scènes clairement surnaturelles sert un discours iconoclaste sur la relativité de l’idée de possession. Voilà donc un nom un suivre, le réalisateur Toni Comas ayant déjà coécrit le très bon Bag Boy Lover Boy, lui aussi découvert à Fantasia il y a trois ans.
Autre perle « underground », Poor Agnes de Navin Ramaswaran (Canada) s’intéresse à une tueuse en série hors du commun. Elle ne semble pas tuer par vice mais par une sorte de mégalomanie (elle trouve tous les autres trop cons pour avoir le droit de vivre) et elle tient absolument à inculquer ses principes à un prisonnier semi-volontaire ! Pour en finir avec l’Amérique des chtarbés, on peut aussi signaler l’assez drôle The Night Watchmen, où Mitchell Altieri (la moitié des Butcher Brothers) jette des zombies dans les pattes de veilleurs de nuit bras cassés, ou encore Fashionista (USA/Royaume-Uni). Revendiquant au générique l’influence de Nicolas Roeg, le film offre un sujet inédit (une vendeuse de fringues texane a un rapport au textile tellement sensuel qu’elle en bascule dans la jalousie pathologique) mais ne risque guère de convertir ceux qui avaient été irrités par Red White & Blue du même Simon Rumley.



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