À chaque édition, Extrême Cinéma semble mettre davantage l’accent sur des invités parfois inattendus. Cette année, le régional de l’étape Sébastien Gayraud, auteur d’une monographie sur Joe D’Amato récemment parue chez Artus, présentait ainsi le gorissime Anthropophagous réalisé en 1980 par son idole, tandis qu’Ovidie venait défendre sa dernière réalisation, dont le titre (Le Baiser) prouve à lui seul qu’elle essaie de sortir des sentiers battus du porno. Yves Boisset, lui, évoquait les souvenirs de trois de ses oeuvres les plus extravagantes : Canicule (1984), polar poisseux et référentiel qui tourne à la farce rageuse et campagnarde, Dupont Lajoie (1975), où il a détourné les acteurs de la comédie franchouillarde pour vendre au public un « film d’intervention » sur les ratonnades de l’époque, et enfin Le Prix du danger (1983), fable de science-fiction dont il assurait qu’elle préfigure les excès actuels de la téléréalité. Quant à l’ami Jean- François Rauger, programmateur de la Cin&eacut [...]