DEATH WISH d'Eli Roth

Death Wish

Enfin un bon remake ! Même si Bruce Willis ne vaut pas tout à fait le buriné Charlie Bronson, l’auteur de Knock Knock rend un savant hommage au mythique Un justicier dans la ville (et même à ses suites croquignolettes) tout en le modernisant grâce à un sens du contemporain qui n’appartiennent qu’à lui.
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Après avoir créé de nouvelles mythologies (Cabin Fever, les Hostel) et livré des hommages distanciés au bis italien (Hostel – chapitre II, The Green Inferno), l’ami Eli Roth s’attaque pour la première fois à un remake, celui du Death Wish (Un justicier dans la ville en VF) réalisé en 1974 par Michael Winner. Mais s’il joue totalement le jeu, ne se souciant guère de bousculer les codes de son modèle, il n’y ajoute pas moins une somme de variations et de déplacements qui s’avèrent très bien vus.
La trame de l’original est ainsi reprise fidèlement : un quidam aux idées plutôt libérales, du nom de Paul Kersey, se met à buter des voyous dans la rue, après qu’un cambriolage commis à son domicile en son absence a laissé sa femme morte et sa fille grièvement blessée… Cependant, plus le film avance, plus Roth semble lorgner vers les suites produites à la chaîne dans les années 80, quand la Cannon a racheté les droits de la franchise. Les fans de Death Wish II/Un justicier dans la ville n°2 et de l’hilarant Death Wish 3/Le Justicier de New York, tous deux réalisés par le même Winner, seront donc aux anges. On en retrouve les excès très bande dessinée (oh, cette boule de bowling qui roule opportunément au sommet d’une étagère), et l’auteur de Hostel s’amuse même à bâtir des scènes de règlements de comptes flirtant avec le gore.
Il y a d’ailleurs un détail microscopique mais qui ne trompe pas. À la fin de l’original de 1974, qui se déroulait à New York, la police invitait Kersey à aller se faire oublier à Chicago. C’était pourtant à Los Angeles qu’on le retrouvait dans l’opus II. Or, le Death Wish cuvée 2018 se passe justement à Chicago. Même s’il y a des raisons objectives à cela (la ville a réce [...]

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