Toujours aussi grisant pour les scénaristes en quête de sujets horrifiques, les sectes sont au cœur de The Heretics, un long-métrage dont le pitch est le suivant : une jeune femme est kidnappée par un inconnu. Mais loin de se montrer menaçant, l’homme explique à sa prisonnière qu’elle est traquée par un culte malfaisant, la même organisation à laquelle elle a déjà échappée plusieurs années auparavant. Alors que sa famille tente de la retrouver, la captive voit son état de santé péricliter dangereusement. Est-elle juste malade ou en pleine mutation ? « Mon idée originale est partie d’un concept simple : est si quelqu’un se faisait enlever parce qu’on la prend pour un ange ? De là, j’ai pensé aux cultes et j’ai fait des recherches sur le lavage de cerveau », explique le cinéaste Chad Archibald à qui l’on doit la série B décompléxée Bite. « Je n’avais jamais fait de long sur les sectes, mais c’est un concept tellement étrange et porteur d’atmosphère. Je souhaitais me frotter à quelque chose de plus sérieux que Bite qui était un peu notre version d’un film fun : un truc avec des œufs, de la matière visqueuse et une fille qui se transforme en cafarde. J’ai donc voulu faire quelque chose dont le ton et le ressenti seraient différents. » Projeté au mois d’octobre lors du prochain Festival de Sitges, The Heretics est produit par les Canadiens de Black Fawn Films, firme à qui l’on doit notamment le thriller high-tech Antisocial.