BIFFF 2019
Du 9 au 21 avril, le BIFFF prenait à nouveau ses quartiers au BOZAR, dont les murs sont plus habitués aux notes de musique classique qu’aux cris des BIFFFeurs. Soulignons ce contraste, qui participe pour beaucoup au charme d’un festival dont le ludisme repose en partie sur l’ambiance de ses séances, durant lesquelles le public chante et multiplie les jeux de mots (douteux). N’en déplaise aux pisse-froid et aux éternels rabat-joie qui, chaque année, se plaignent de cette exubérance. Exubérance qu’il convient d’accepter, sous peine de voir la manifestation perdre son identité. Difficile d’imaginer les trois salles du BIFFF plongées dans un silence monacal…
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VALEURS SÛRES ET OUTSIDERS
Quatre-vingt-dix-sept oeuvres ont été projetées durant le festival, dont une trentaine en avant-première. Nombre d’entre elles étaient attendues après avoir déjà fait sensation sous d’autres horizons (et avoir été mentionnés dans ces pages). On songe à Freaks qui, mine de rien, est une tentative plausible de réinvention des films de super-héros, mais aussi au génial Ne coupez pas !, qui a su conquérir le coeur du public (on en parle en long et en large dans le Mad du mois d’avril).
Pour autant, il était difficile d’être aussi enthousiaste à propos d’un autre vainqueur du palmarès, à savoir Extra Ordinary de Mike Ahern & Enda Loughman, qui développe derrière son avalanche de gags potaches une conception un peu rance et surannée du fantastique. Des tares que ne partage pas le très réjouissant Little Monsters, lauréat du Corbeau d’Or et parfait feel good movie (même si le terme est ultra galvaudé). La craquante Lupita Nyong’o (
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