
BIFFF 2018

Cette année, le BIFFF a dressé un riche état des lieux du genre, qui a mis en exergue le foisonnement créatif des cinématographies asiatiques, mais a surtout enfoncé le clou de l’importance grandissante des auteurs sud-américains. Ce n’était pas un hasard si l’événement du festival était la master class de Guillermo del Toro, accueilli comme une rock star venue pousser la chansonnette avec des mariachis anversois. Dans son sillage, le contingent mexicain s’est montré inspiré. Déjà lauréat de l’OEil d’Or du PIFFF 2017, le sublime Tigers Are Not Afraid d’Issa López a conquis les foules, tandis que Parallel du Mexicain Isaac Ezban a déroulé un récit alambiqué de dimensions parallèles, de doppelgängers et de distorsions dans le continuum espace-temps, pour mieux détruire l’amitié entre quatre colocs en quête de réussite professionnelle. Dommage que le film soit dénué de ce grain de folie qui aurait pu le faire décoller vers des questionnements d’ordre métaphysique. Élément dont est également dénué le chilien Trauma de Lucio Rojas, choc annoncé du festival. Les visions extrêmes sont bien là, appuyées par des SFX convaincants, mais noyées dans une trame au déroulement laborieux, bien moins radicale et percutante que prévu.
DE L’ASIE À LA SERBIE
On espérait ressentir un électrochoc face [...]
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