BIFAN 2018
Presque 40 degrés affichés au thermomètre, un goudron fumant et pas un brin d’air : l’arrivée à Bucheon (prononcez « poutchone »), ville satellite de Séoul devenue l’un des phares culturels du pays à l’aube des années 90 (plusieurs festivals y rayonnent : musique, bédé, cosplay, etc.), tenait du choc thermique qu’il a vite fallu surmonter. Refuge à ce climat hostile, les grandes salles des multiplexes high-tech réquisitionnées pour l’événement apparaissaient dès lors comme des îlots de cinéphilie douillets et climatisés dans lesquels le meilleur de la production panasiatique de genre – mais pas que – était proposé aux spectateurs curieux et suffocants. Classés dans une multitude de sections aux étiquettes plus ou moins univoques (Bucheon Choice, Korean Fantastic, World Fantastic Red, World Fantastic Blue, Family Zone, Forbidden Zone, Best of Asia, Special Screenings, etc.), les films programmés (longs et courts-métrages) offraient une vision assez précise de ce que l’Extrême Orient « délivre » aujourd’hui en matière de cinéma mad.
PRIX SUR LE VIF
Faut-il commenter ici les choix très prévisibles du Grand Jury (présidé par Barbara Crampton, à qui un hommage était rendu avec la projection du From Beyond : aux portes de l’au-delà de Stuart Gordon) qui, dans un geste très actuel, a récompensé les deux bêtes de compétition que sont Revenge de Coralie Fargeat et Tigers Are Not Afraid de Issa López ? Peut-être pas… En revanche, saluons la spontanéité du jury du EFFFF (European Fantastic Film Festivals Federation), qui a distingué le fauché et touchant One Cut of the Dead de Shinichirô Ueda, zo [...]
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