« On a eu une carte blanche totale. Aucune entrave. Du coup, nous sommes les seuls responsables de ce qu’il y a à l’écran. » Jérémie Hoarau, coréalisateur de Crisis Jung avec Baptiste Gaubert, annonce la couleur. Leur nouveau bébé, c’est du jamais vu. Comment résumer la bête ? Allez, on tente : l’exploration, selon les principes érigés par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung, des doutes amoureux d’un héros au coeur brisé, qui prend la forme d’une parodie pince sans rire de… Ken le survivant. Dit comme ça, on n’est pas plus avancé. Il faut dire que Crisis Jung est né de l’esprit légèrement fêlé des responsables de Lastman, géniale préquelle animée de la BD du même nom diffusée fin 2016 sur France 4 (et désormais visible sur Netflix, foncez !), dont Périn était le réalisateur, Gaubert le character designer, et Hoarau l’assistant-réalisateur. « Crisis Jung existe grâce à Lastman » explique ce dernier, « puisque David Alric (producteur de Bobbypills – NDR), après avoir vu la série, est venu nous trouver en disant qu’il avait besoin de projets. Jérémie et Baptiste ont répondu : « Ben on a ce truc là, c’est une connerie… », et il a fait : « OK, d’accord, c’est parti. ». Du coup, ça nous paraissait normal de rappeler l’équipe de Lastman, déjà parce que c’est grâce à eux que tout ça existe, et ensuite parce que c’était bien plus pratique. On fonctionnait selon une méthode éprouvée, et de plus, pendant Lastman, le niveau de chacun s’était beaucoup amélioré. » Reste qu’on se demande encore comment un pitch aussi barré que celui de Crisis Jung peut bien avoir vu le jour. La réponse est simple : la fatigue, comme l’explique Jérémie Périn, cocréateur de la série avec Baptiste Gaubert. « Au [...]