Budori, l'étrange voyage en salles depuis le 27 août 2014.

Si l’on se contentait de survoler rapidement la filmographie de Gisaburo Sugii, il serait facile de passer à côté de ce metteur en scène majeur. Parmi la petite vingtaine de réalisations à son compteur, peu méritent effective­ment le détour. Cinnamon the Movie ? L’adaptation enfantine d’une créa­tion marketing Sanrio (Hello Kitty). Super Doll Licca Chan ? Un anime TV débile avec des fillettes dotées de pouvoirs magiques et qui piaillent dans tous les sens… Mais parmi une multitude de travaux commerciaux dénués de personnalité, Sugii a signé deux longs qui ont passablement marqué les rares personnes ayant eu la chance de les voir. Au point, d’ailleurs, que le réalisateur est parfois plus connu par les adeptes du cinéma « classique » que par les otakus d’animation.
Alors qu’il a tout juste 18 ans, Sugii travaille sur le premier long-métrage nippon animé et en couleurs, Le Serpent blanc (1958). Ami d’Osamu Tezuka, il le rejoint lorsque celui-ci monte sa propre maison de production, Mushi, où notre homme oeuvre notamment sur la série Astro Boy et le moyen-métrage New Treasure Island. Point d’orgue de son tra [...]