Jeune lecteur, tu te sens un peu jaloux de ces vieux blaireaux qui ont vécu l’époque héroïque où Hollywood égrenait imperturbablement des Vendredi 13 et autres Freddy à consommer le samedi soir entre potes ? Mais de quoi te plains-tu, homie ? Tu as les American Nightmare ! Voilà en effet une franchise qui, si elle n’est pas prête d’accoucher d’un chef-d’oeuvre, nous offre un cool mélange d’horreur et d’anticipation « dystopique » qu’on a plaisir à retrouver tous les deux ans, comme quand on recroise une ancienne connaissance.
Ce n’était pourtant pas gagné d’avance. Après un opus inaugural qui utilisait brillamment le huis clos pour poser le concept (cette Purge annuelle de 12 heures pendant lesquelles tous les crimes sont permis pour le défoulement de la population), un second volet plus faible semblait amorcer le déclin de la série. Mais en fait, cette première suite portait en germe une structure qui allait bientôt relancer la machine : pendant la nuit fatale, le récit s’attache aux pas de plusieurs groupes de personnages, dont les itinéraires vont converger. L’idée était adroitement mêlée à la grande politique dans American Nightmare 3 : Élections, avec la présence d’une candidate anti-Purge à la présidence, traquée par le gouvernement. Et rebelote pour cet American Nightmare 4 : les origines, qui s’impose comme un des meilleurs titres de la série.



NÉO-BLAXPLOITATION
Car en dépit de sa nature de préquelle (le titre VO est The First Purge), le film ne s’embarrasse pas d’explications didactiques. À la manière d’une bonne série B, le topo est exposé dans les premières minutes : après avoir remporté la présidence des États-Unis, les Nouveaux Pères Fondateurs de l’Amérique décident d’une expériment [...]