AMERICAN NIGHTMARE 3 : ÉLECTIONS de James DeMonaco

American Nightmare 3 : élections

La saga politico-boum-boum de James DeMonaco se conclut (?) avec un troisième épisode qui ne s’embarrasse guère de subtilité, ce qui à la rédac’ a ravi les uns et fâché les autres. Du coup, en guise de face-à-face présidentiel supervisé par le playmobil David Pujadas, voici un pour-contre qui en a dans les (b)urnes !
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POUR 

Deux ans après avoir choisi de ne pas se « purger » en épargnant le responsable de la mort de son fils, Sergeant (Frank Grillo) a repris sa vie en main. Son job : chef de la sécurité de Charlene Roan (Elizabeth Mitchell), candidate à l’élection présidentielle fermement opposée à la purge. Mais le parti d’extrême droite au pouvoir, les Pères Fondateurs, n’entend pas se laisser détrôner par cette traînée droit-de-l’hommiste qui les talonne de près dans les sondages. Pour la purge annuelle, ils abolissent donc la règle qui protégeait jusqu’ici les officiels de haut rang afin d’éliminer Roan. Commence alors une longue nuit pour Sergeant et sa protégée, trahis et poursuivis par un commando de néonazis surentraînés… Après avoir exposé son concept de purge (pour ceux qui ont raté les épisodes précédents : une nuit annuelle où le crime est autorisé) en huis clos dans le premier opus, puis l’avoir lâché dans les rues en suivant la logique « bigger & louder » propre aux séquelles, le réalisateur/scénariste James DeMonaco fait intelligemment bifurquer sa franchise en se débarrassant d’emblée du renouveau topographique habituellement exigé par un tel processus. Le cinéaste préfère décrire l’évolution politico-narrative logique de son histoire en imaginant ce qu’il se passerait si les responsables de la purge voyaient leur suprématie remise en question. La particularité de la saga, qui culmine dans ce troisième volet, tient à la constance d’un discours idéologique rentre-dedans et pince-sans-rire qui n’essaye jamais de dédramatiser son approche thématique. Alors que, dans le même temps, la mise en scène manie des symboles visuels ultra bis renvoyant aux grandes heures des Guerriers de la nuit et autres Guerriers du bronx, même si DeMonaco se verrait plutôt en héritier du Carpenter d’Assaut et de New York 1997. Pas grave : en résulte un thriller soutenu qui ne débande jamais dans son accumu [...]

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